Peut-être que l'une des voies de sortie aux éternels débats sur Tarantino serait d'admettre une fois pour toute qu'il fait dans le comique. Du comique où le rapport aux choses est tellement fantasmé - passé au tamis si resserré des registres et références - que c'est la dérision généralisée qui l'emporte. C'est probablement dans Inglourious Basterds que ceci ressort le plus. Car Tarantino est arrivé à un point où, non seulement il manie la référence générique, historique, cinématographique à tour de bras, mais il semble se mettre à porter sur lui-même, ou du moins sur le cinéma tel qu’il le pratique, un regard amusé, à la limite de l’ironie. Si bien que tout film de genre passé à sa sauce risque bien de n’être finalement que comédie. Inglourious basterds n’est pas pour autant une parodie de film de guerre : le film fonctionne par lui-même, c’est un système autonome, tout ironique qu’il puisse sembler. Et c’est précisément ce point qui donne envie de croire dans la nouvelle boufonnerie de Trantino, et même, pourquoi pas, d’essayer de le prendre au sérieux quand il parle à travers son personnage : « this might be my masterpiece ».
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