Alors qu'il fabrique une rampe pour lancer dans le ciel ses avions de bric et de broc, on voit Axel (Johny Depp), le personnage principal d'Arizona Dream, planter des poteaux en se servant d'une grosse clé à molette comme d'un marteau. La mise en scène de Kusturica ressemble un peu à ça: prendre des outils et taper avec, en espérant qu'ils finiront par marcher. C'est à la fois attendrissant et horripilant. Hommage potache au cinéma américain, rêverie potiche d'adolescent, drame existentiel, morceaux de burlesque - non seulement l'harmonie n'est pas recherchée, mais Kusturica prend un malin plaisir à utiliser les genres à mauvais escient. On a la désagréable impression d'un rêve forcé.
ON VEUT LA SUITE !!
RépondreSupprimerAdieu "lire la suite"....
RépondreSupprimerMais je comprends pas : y a une suite ou le billet s'arrête là ?
RépondreSupprimerAh oui, le billet s'arrête là (ok ça va j'essaierai d'en faire un peu plus la prochaine fois)... Le "lire la suite" se mettait par défaut, je l'ai enlevé.
RépondreSupprimerLe cinéma de Kusturica a un côté bricolé. C'est qu'il s'intéresse toujours à des personnages de marginaux qui vivent de débrouille, d'expédients et inventent avec les moyens (pauvres) du bord.
RépondreSupprimerBizarrement, alors que ça fonctionne très bien dans "Underground" ou "Chat noir, chat blanc", ça devient assez lourd et pesant dans "Arizona Dream" comme si on ne pouvait pas bricoler à Hollywood. Qu'on ne pouvait pas jouer au réalisateur serbe fantasque là-bas, sans gigantisme exagéré, ou hénaurmité. En fait, Kusturica a perdu face à son rêve Hollywood...
Et vous avez raison, le film est un rêve volontaire forcé, pas très fluide et un peu indigeste.
Tout à fait d'accord avec vous Pradoc
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