Spielberg n'est pas pour moi un souvenir d'enfance, je n'ai donc pas été étreint par la nostalgie en voyant Super 8. Ce qui m'a ému, en revanche, c'est la manière dont le deuil et la passion du cinéma sont tenus ensemble. Le film en super 8, chez J. J. Abrams, est bien l'art délicat de guetter les manifestations de l'impossible, d'en traquer les ombres fragiles. Que ce soit en faisant revivre la mère défunte contre le mur d'une chambre, l'espace d'un instant, ou en découvrant sur une autre bobine les tentacules d'une créature de l'au-delà. Encore et toujours l'image comme dialogue avec la mort - tout cela n'est pas très neuf, et pourtant c'est fait sans frime, subtilement, dans les habits qui conviennent au genre.
Oui, de mon côté, avec une passion du cinéma qui m'a rappelé Gondry, c'est une sensibilité dernièrement oubliée par la Sf que j'étais content de trouver.
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