vendredi 9 octobre 2009

Heureux, ceux qui croient sans avoir vu.

Barack Obama récompensé d'un prix Nobel de la paix, c'est l'intention, le discours, le virtuel enfin consacrés comme actions politiques. Il était temps, après tous ces siècles désagréables où la parole engageait, où l'on croyait au verbe (celui qui se fait chair). Désormais, dans le procès en canonisation laïque, l'acte de foi suffit, le "yes we can" a valeur de présence réelle. Cela ne veut pas dire que le cinéma se soit substitué au réel. Car détruisant le réel, on détruit l'imaginaire. Hors des salles obscures, le cinéma est condamné à la dilution. Il est déjà presque entièrement dissipé dans l'air du temps.

1 commentaire:

  1. Bonjour, je sens un sentiment légèrement désabusé dans ce billet. Personnellement, j'ai été étonnée qu'il soit lauréat si vite. C'est peut-être pour compenser l'échec de Chicago, ville Olympique (je plaisante). Bonne journée.

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